Je suis allée voir aujourd'hui l'expo "David Bowie is" à la Philarmonie de Paris, et j'en profite pour vous raconter un peu cette magnifique expo. J'avais vraiment saqué M. Bowie lors d'un précédent article qui ne laissait pas vraiment paraître mon respect et mon admiration pour cet artiste; alors je me rattrape cette fois à l'occasion d'une magnifique visite d'un Soho reconstruit.

David Bowie is ?

Je voulais être une révolution à moi-même

David Bowie

Dans sa quête de révolution, Bowie a bien réussi son pari. Auteur, chanteur, mais aussi mime et acteur, l'extra-terrestre icône du glam-rock est abordé point par point dans cette exposition; à travers la formule "David Bowie is...", on découvre ses écrits, ses costumes, ses habitudes, ses personnages, ses extravagances. Une exposition qui porte bien son nom donc, puisque le but de Bowie a toujours été de se transformer en quelqu'un d'autre; ainsi, David Bowie is Ziggy Stardust, Aladdin Sane, Halloween Jack, The Thin White Duke. Au lieu d'échapper à la folie, Bowie plonge en plein dedans, tantôt en s'évandant dans l'espace, tantôt en se travestissant. David Bowie est à la fois tout le monde et personne, partout et nul part. "David Bowie is someone else". Mais peut-on alors vraiment dire qui est David Bowie ? Il est dans cette expo ce qu'il veut nous montrer. 

 

Je vous conseille évidemment d'aller voir l'expo, mais pour ceux qui ne pourraient pas,  je vous offre une petite visite guidée à travers la Philarmonie. Je dois bien vous avouer que dès le début j'ai été un peu déçue de devoir mettre un casque sur mes oreilles pour écouter l'expo; je m'attendais à une immersion totale dans un concert reconstitué, un lieu d'échange entre fans avant tout. Mais j'ai vite compris que cela aurait impossible à cause de la taille de l'expo et des nombreux documentaires dont les sons se seraient superposés dans un brouhaha infernal.

On plonge donc directement dans l'univers de Bowie, avec un manque crucial à mon goût: l'univers musical avant Bowie. On ne parle pratiquement pas de ses influences, de ce dont il s'est inspiré. Enfin, passons. On tombe alors sur une projection magnifiquement bien réalisée, avec la voix de l'artiste qui nous parle, qui s'adresse presque à nous en nous dévoilant ses projets. Magique.

David Bowie is ?

Puis au fil du parcours nous découvrons ses extravagantes tenues, dans un  labyrinthe magnifiquement réalisé et totalement prenant; au son de ces morceaux mythiques, les différentes peau du caméléon Bowie s'offrent à nous. Il faut bien se le dire, l'exposition repose essentiellement sur ces costumes de scène bien connus et adorés, que nous aussi on a envie d'essayer. Pourquoi ne pas avoir fait une animation cabine d'essayage ? C'est aussi un reproche que j'ai envie de faire: le manque d'interaction de l'exposition avec le spectateur, comme si il n'y avait aucun échange possible, alors que la musique n'est que ça: un échange.

David Bowie is ?
David Bowie is ?
David Bowie is ?
David Bowie is ?
David Bowie is ?

On découvre aussi beaucoup de photos, de documentaires vidéos, d'objets personnels (du mouchoirs à la cuillère à coke en passant par les clés), de manuscrits remplis de paroles griffonées, tout ça rythmé par Life On Mars, Space Oddity, Heroes, ou encore Ziggy Stardust. Et puis après quelques pièces... Déjà fini. Car oui, le gros reproche que je fais à cette exposition, c'est d'être beaucoup trop courte, si bien qu'on se retrouve à arpenter des endroits déjà vu juste pour rester encore un peu dans cet univers unique en son genre. La dernière salle est elle aussi unique, puisqu'un concert y est projeté, et que la musique surgit de partout... 

David Bowie is ?

Sur ce, je vous invite vraiment à aller voir cette exposition à la Philarmonie, qui dure jusqu'au 31 mai, parce que ce loup là en vaut vraiment la peine.

 

PS: J'ai des places pour le concert des Foo Fighters à Bercy le 16 novembre... Alors attendez-vous à avoir un petit article sur cet évènement !

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