Après une longue absence et un gros manque d'inspiration (rien ne me touche ni me plaît en ce moment, à part peut-être le retour des Dead Weather), je décide de faire un article sur un artiste qui date maintenant, Woodkid. Enfin vu le niveau des "musiques" actuelles, c'est dur de faire avec du neuf. Je suis de ceux qui pensent que ce n'est pas parce que c'est nouveau que c'est mieux. Ainsi je suis d'accord avec Woodkid, et retournons à l'âge d'or un peu.

Woodkid, The Golden Age, 2013

Woodkid, The Golden Age, 2013

Contrairement à la plupart des artistes dont je parle, ce chanteur aux doigts d'or a réussi à monter haut dans les charts en France, et n'a pas beaucoup plu aux anglais. Tant pis pour eux.

Avec cet album, on assiste à la naissance d'un artiste complet, qui nous fait ressentir la musique et pas seulement l'entendre. Un savant mélange de parties instrumentales et d'arrangements. De mélancolie et de force. De folie sage aussi. On sent toute une retenue fascinante, qui donne envie d'écouter et d'écouter encore.

C'est un véritable album rempli de rêves de gosses auquel nous sommes confrontés. Il n'y a qu'à écouter Conquest of Spaces, ou The Great Escape pour en être convaincu. Je crois que c'est pour ça que j'aime autant cet album, on s'évade, on s'envole en l'écoutant. C'est un album unique, qui ne ressemble en rien à toute la daube musicale actuelle. On sent une vraie personnalité et présence, qui ne se laisse pas influencer. On sent que l'artiste aime ce qu'il fait.

Woodkid // The Golden Age

En fin de compte, ce n'est pas tellement la voix qui fait toute la beauté. Elle est en soi plutôt simple. Mais c'est ce charme indéfinissable. Cet arc-en-ciel musical, qui balance entre différents sentiments, comme la mélancolie, l'espoir, la colère. Cet album est un véritable âge d'or où tout surgit spontanément, où l'on est touché par la sincérité et le naturel de chaque chanson.

Woodkid est un artiste qui chante ses sentiments. La chanson la plus parlante est sans doute Iron, qui est emplie de colère, et fascinante à la fois. Et en face, on a des titres comme Where I Live, Boat Song ou encore The Shore, qui apaisent et calment. Tout un enchaînement d'émotions humaines et réelles, qui nous parlent, où plutôt ici chantent pour nous. On pourrait même s'imaginer plein d'images rien qu'en écoutant, comme la course des chevaux sur plusieurs titres, ou la mer qui monte et redescend sur une plage calme.

Woodkid, Iron

Enfin, je parle peu de I Love You, qui à mon avis n'est pas le meilleur titre. Les paroles sont en fin de compte un peu banales. Mais bon, c'est ce qui plaît. La musique n'en reste pas moins excellente. Ça fait du bien d'entendre ce petit bijou parmi tous ces autres chanteurs à fric. 

Ce petit artiste était en concert il n'y a pas longtemps, et j'étais triste de ne pas avoir pu y aller. Apparemment je ne suis pas la seule à l'apprécier. Ce sera pour le prochain album alors, qui j'espère sera encore meilleur que celui-ci. C'est quand même difficile de faire mieux que l'âge d'or, puisqu'il n'en suit que décadence... A suivre.

No matter what it takes, I'll try to save the ghost lights

Retour à l'accueil